Quand l’automne tire sa révérence,
L’hiver encore timide, hésite puis s’avance.
Le soleil fatigué, brille par son absence,
Les flocons se préparent et brulent d’impatience.
Le vent d’Est s’invite, les arbres se déshabillent.
Tandis que les vitrines se parent et scintillent,
Les enfants jouent, s’amusent et sautillent,
Autour d’un beau sapin décoré en famille.
Bientôt le froid blanchira le bitume.
Le vieux monsieur barbu enfilera son costume.
Les tables se garniront de saveurs qui parfument,
Les foyers préparés pour l’annuelle coutume.
Pourtant, bien que chacun ait droit à sa part de bonheur,
Ce dernier n’entre pas dans toutes les demeures.
L’esprit des fêtes et son cadre enchanteur,
N’arrive toujours pas à réjouir tous les cœurs.
Alors, décembre, que tes parures dorées et tes chants de Noël,
Ne fassent pas oublier que le Monde est cruel.
Que tes rires, tes cadeaux rallument une étincelle ;
L’envie de partager, d’être vrais et moins superficiels.
Si j’étais un lutin aux pouvoirs magiques,
Si je pouvais offrir un peu de fantastique,
Je ferais de ce monde un conte féerique,
Dépourvu de toute haine et d’évènements tragiques.
Si seulement je pouvais, d’un claquement de doigts,
Supprimer l’injustice qui règne ici-bas,
Personne n’aurait faim, tout le monde aurait un toit ;
Je redonnerais l’espoir, je distillerais la joie.
Quand le traineau s’éloigne au milieu de la nuit,
Janvier en embuscade prépare l’épiphanie.
Nouvelle année, nouveaux défis,
L’esprit des fêtes c’est l’amour, l’harmonie.
© Richard Monduc