Je ne comprends pas comment tourne ce monde
Et plus je cherche, plus je sonde,
Plus je constate que notre noble science
Ne mérite pas toujours qu’on lui fasse confiance.
Comment un scientifique aurait la liberté
Que de puissants lobbies ont pris le soin d’acheter ?
Seule une minorité continue d’explorer,
Toutes les pistes encore non défrichées.
Celui qui doute se pose des questions,
Tout préjugé l’écarte des solutions.
Pour voir la vérité, il faut laisser la place,
Même à des théories qui parfois nous dépassent.
Essayons simplement d’être un peu objectifs,
Trop de comportements paraissent abusifs ;
Trop de personnes sont réduites au néant,
Par des irresponsables assoiffés par l’argent.
Certains n’ont rien et pourtant ils sourient ;
D’autres ont tout mais leur cœur est tari.
Comment ces âmes aux valeurs opposées
Pourraient trouver la clé pour toutes s’harmoniser ?
Notre planète nous offre la grille de lecture.
De nombreuses réponses se nichent dans la nature.
Tout est diversité, tout est organisé.
Des éléments contraires peuvent cohabiter.
Dans chaque milieu, les combats sont terribles.
Un instant prédateur, puis après pris pour cible.
Quand le fort frappe, c’est seulement pour survivre ;
L’avidité n’est pas le but qu’il s’est mit à poursuivre.
L’Homme, quant à lui se croit bien supérieur,
Il maltraite et saccage en pur dominateur.
Et même s’il est capable de fabuleux prodiges,
Sa soif de conquérir détruit ce qu’il érige.
En quelques millénaires il a tout pollué,
Et toujours plus puissant, aveugle et insensé,
Il ne se rend pas compte de la nécessité
De changer d’attitude et qu’il faut tout stopper.
Avec humilité, certains ont bien saisi,
Les ravages engendrés par notre mode de vie.
Avec de l’arrogance, d’autres refusent de voir,
Ce que leur égoïsme reflète dans le miroir
Oui, c’est bien notre cerveau qui est incriminé.
Sa perception des choses nous a conditionnés ;
Les goûts et les couleurs ne se discutent pas,
Sauf quand le pouvoir s’en sert comme des appâts
Pour asservir les foules, des manipulateurs,
Ont fabriqué des codes, des gens influenceurs ;
Ils distillent des modes, des idées, des produits
Qui endorment l’esprit de ceux qu’ils ont séduits.
Cette frénésie de biens éphémères et futiles,
Emprisonne la raison et souvent la mutile.
Le bonheur promis par un progrès rapide,
Se transforme lentement en monstre liberticide.
Alors, si comme moi vous rêvez d’autres chose,
Que l’avenir vous semble de plus en plus morose.
Il faut chercher en soi, fouiller et réfléchir,
Balayer nos excuses pour ne plus se mentir.
Pour changer notre monde, il faudra bien admettre,
Que c’est d’abord chacun qui doit mieux se connaître.
Nos désirs et nos choix dessinent les chemins
Que nous devons créer pour penser à demain.
© Richard Monduc